Le bonheur est parti en vacances.
C’était censé être ma semaine.
Ma semaine de vacances, même si je bossais.
Ils sont partis hier, mes mecs.
Ils sont partis chez les grands-parents, afin de se poser, de reposer, de rapprocher.
Ils sont partis pour que je me repose, que je pense à moi.
Mais je peux déjà te dire que l’euphorie ressentie il y a deux mois, au moment où il a programmé leurs vacances, est bien loin, et a laissé place à l’angoisse et la tristitude ! (pire que la tristesse t’as vu !)
Je ne pense qu’à eux.
J’ai beau m’occuper, programmer des choses, voir du monde.
Je vois sa chambre et mon cœur se brise.
Pourtant vous savez à quel point je rêvais de sommeil et de calme. De pouvoir manger-ce-que-je-veux-à-l’heure-que-je-veux. Prendre la douche qui te vide ton cumulus en une seule fois. Veiller sans se dire « demain tu vas morfler ». Sortir, profiter.
Mais chasser le naturel ou plutôt votre enfant et il reviendra au galop dans votre esprit.
Je suis pourtant « habituée » à le laisser à ses grands-parents, mais dans ces cas là soit c’est pour un événement précis, soit Grandgars est avec moi.
Là rien : ni l’un, ni l’autre.
Je ressens juste un vide intersidéral, comme si on m’avait pris une partie de moi.
Et d’un autre coté, si quelque chose ne se passe pas « comme à la maison », s’il est grognon là bas, pleure la nuit là bas, je ressens une impuissance dingue.
Je suis ici, ils sont là bas.
Je suis censée en profiter.
Mais ça fait 48h et le fond du seau n’est pas très loin !
Quelqu’un aurait il un accélérateur de temps sous la main ? puis des mouchoirs aussi ?